L’inquiétude s’accroît dans les réseaux associatifs du loisir et chez les bénévoles
Par Bureau FHOSQ le 26 novembre 2014 – 16:00
COMMISSION ROBILLARD ET REDRESSEMENT DES FINANCES PUBLIQUES :
L’inquiétude s’accroît dans les réseaux associatifs du loisir et chez les bénévoles!
Montréal, le 26 novembre 2014 – Le Conseil québécois du loisir (CQL) souligne l’inquiétude croissante de milliers d’organismes de loisir et des bénévoles suite au dépôt du premier volet du Rapport Robillard et aux diverses annonces gouvernementales proposant une kyrielle de mesures susceptibles d’affecter directement la capacité d’agir des organismes de loisir locaux, régionaux et nationaux. L’abolition proposée du Programme de soutien à l’action bénévole et des budgets discrétionnaires est également alarmante puisqu’elle s’accompagne d’une suggestion de rediriger 22 823 demandeurs vers les modestes programmes existants, sans intention de bonification financière de ceux-ci. « S’il s’agit de mieux répondre aux besoins des bénévoles et des organismes du loisir, d’avoir un effet plus structurant et d’accroître les services à la population, nos réseaux pourraient être d’intéressants partenaires pour ces activités dans la mesure où on les supporte adéquatement », de déclarer le président du Conseil québécois du loisir, Michel Beauregard.
Rappelons qu’une étude récente (2014) de l’Observatoire québécois du loisir révélait que la valeur de l’investissement des 590 000 bénévoles du loisir est de 106 millions d’heures, soit l’équivalent de 57 000 postes à temps plein ou 1,9 milliard de dollars au salaire moyen. Par ailleurs, les études économiques ont démontré que pour chaque dollar investi par l’État dans le réseau, le milieu génère entre 4 et 10 $, sans tenir compte des retombées indirectes au plan de l’éducation, de la santé, de la prévention, de l’activité physique, de la socialisation et autres éléments de la qualité de vie de la population et des communautés. « Difficile de faire mieux lorsqu’il s’agit d’assurer l’exercice d’un droit universel, d’un service social, d’un champ de compétence du Québec et de contribuer à l’équilibre des dépenses publiques. Faire encore plus avec encore moins est irréaliste », d’ajouter le président du CQL, un réseau qui mobilise 45 organismes nationaux de loisir et des milliers d’organismes régionaux et locaux tout en maintenant plus de 60 000 emplois de diverses catégories.
« Par ailleurs, comment pourrions-nous « absorber » dans nos modestes programmes nationaux actuels, soumis au « régime minceur » depuis 25 ans, les attentes légitimes des organismes locaux, alors que le soutien financier gouvernemental de nos fédérations et de leurs réseaux est déjà sans commune mesure avec leur performance sociale, culturelle et économique? Qui plus est, qu’elles seront les retombés indirects de l’ensemble de l’exercice de réduction des dépenses publiques et parapubliques en matière de promotion, de commandite, de développement régional, de soutien aux municipalités et autres. Les travailleurs et bénévoles, dévoués et passionnés, engagés dans le mieux-être des communautés, constituent un trésor national, un capital humain indispensable en ces heures « d’austérité économique », de rappeler Michel Beauregard.
Le Conseil québécois du loisir, chapitre de l’Organisation mondiale du loisir, contribue par le loisir au développement social, culturel et économique du Québec. Il représente les organismes nationaux de loisir, regroupe et appuie la concertation des intervenants du loisir. Il défend le droit au temps libre et aux loisirs pour tous et en favorise l’accessibilité en plus d’agir à titre de maître d’ouvre de projets nationaux.